Samedi matin, 6h30 : je n’ai
pas beaucoup dormi, mais je suis tirée de mon lit par cette douce cacophonie
formée par de nombreux chants d’oiseaux. Douce musique irrésistible. Qu'est-ce
qui se cache derrière ces sons ? Je me lève, prépare mon café et vais sur
la terrasse de l’appartement. Et là, le bonheur : des rouges, des jaunes,
des bleus – et des moins colorés aussi. Que c’est agréable d’observer le
spectacle offert par la faune locale, en buvant son café, au petit matin !
Je tourne la tête et –
surprise ! – une petite mante religieuse trône sur le mur. Je ne résiste
pas et vais dans ma chambre chercher mon appareil photo. Et c’est parti pour
une première séance de shooting !
Bon, ces premières photos ne sont
pas terribles. Fatigue, pas habituée à la luminosité, on verra plus tard. Je me
lave, m’habille et – hop ! – c’est parti, direction le marché créole, avec
mon petit sac à dos pliant et mon appareil photo. Il est 8h30 et le soleil tape
assez dur.
J’en profite pour vous montrer à
quoi ressemblent les bâtiments de la résidence universitaire :
Et vamos au marché créole, rue du
Général de Gaulle, à environ 15-20 minutes de la résidence !
Quel itinéraire vais-je
prendre ? Vue l’heure, j’ai le temps et je décide de prendre le chemin le
plus « naturaliste », en faisant le tour du lac du Bois Chaudat. C’est
un des trois lacs artificiels créés pour rendre les terrains sur lesquels la
ville de Kourou a été érigée viables. En effet, Kourou se trouve en plein cœur
d’une zone marécageuse, qu’il a fallu remblayer avec du sable. Ces lacs servent
également de lieu d’évacuation des eaux usées. Et, lorsqu’il fait chaud et que
le vent se lève, on comprend tout de suite pourquoi certains les appellent lacs
« Pipicaca »…
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Là aussi, plein d’oiseaux, ainsi que des fleurs. Je ne veux pas arriver au marché trop tard, mais je me fais quand même plaisir en prenant quelques photos de fleurs. Pour les oiseaux et les insectes, ce sera une autre fois : je suis partie léger, avec mon petit objectif (il ne faut pas oublier que j’aurai des courses à ramener !).
Arrivée au marché créole, je suis
contente : il est plus grand que ce que je pensais trouver. Et côté fruits
et légumes, c’est le bonheur ! Mangues, papayes, maracujas, pitayas,
pastèque, ramboutans, bananes (cavendish – les classiques qu’on retrouve sur
nos étals en Europe, plantain, fifi, cochon, bananes rouges, des bananes, des
bananes et encore des banaaaaaaaaaaanes, pour la petite primate que je suis),…
il y a presque trop de choix !!! Bon, il ne faut pas que je m’emballe, le
réfrigérateur n’est pas très grand et on le partage à 4. Je prends donc un peu
de pastèque, 2 mangues (les petites vertes, super parfumées), une papaye verte
(qui était en fait presque mûre), des tomates, des oignons, de l’ail, des
épices et des banaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaanes (les petites bananes fifis
ou cochon, je ne sais pas exactement, mais c’est un délice) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Sur le chemin du retour, je m’arrête au supermarché chinois. Je décide de faire quelques courses de base… qui se sont vite transformées en grosses courses. Difficile de rentrer à pieds avec tous mes sacs et sous le cagnard. Je décide de faire du stop. Un gentil monsieur s’arrête et me conduit jusqu’à la résidence. Sur le chemin, il me raconte un peu l’histoire du lac du Bois Chaudat et de la ville. Je lui propose de me déposer à l’entrée du quartier, mais il insiste pour me déposer juste en face de mon immeuble. Vraiment très gentil ! Et me voilà rentrée, je peux prendre un petit-déjeuner bien mérité.
Café, tartines (le pain de mie de
chez le chinois est dégueu, soit dit en passant…) et jus de fruit. Puis un peu
de rangement dans la chambre, profiter de la vue sur le balcon, premier
repas : une bonne salade composée de riz, tomates et papaye verte râpée,
que du bonheur !
Dans l’après-midi, je ressors,
direction avenue des deux lacs pour acheter une puce guyanaise pour mon
téléphone portable. Ce fut rapidement fait. J’en profite pour faire un détour
par un magasin de souvenirs, juste pour le plaisir des yeux. Du tee-shirt au
bel article en bois tropicaux tournés, il y en a pour tous les goûts. Et les
bois sont vraiment beaux. Ce n’est pas donné, mais je pense repartir avec
quelques objets. Au moins, je connais maintenant ce qui existe, je peux
réfléchir pendant ces 4 prochains mois aux cadeaux à rapporter (@ moins que ce
soit rhum pour tous le monde, qu’on me prévienne dans ce cas là…). Je retourne
tranquillement à la maison, avec les derniers rayons de soleil. En effet, il
est 17h30 passé et, vers 18h – 18h30, la nuit tombe.
Le soir, c’est conversation avec
mon Koala, repas avec les filles (je viens d’arriver, c’est moi qui
offre : bœuf aux oignons avec des nouilles chinoises), on discute, le
temps passe vite, il est 23h, dodo au son des chants des grenouilles.